Pendant longtemps la question d’intégration des immigrés dans le pays a inspiré l’indifférence des autorités publiques. Cela a permis aux immigrés de garder leur identité culturelle tout en s’incérant économiquement dans le pays.
Aujourd’hui les élus locaux et nationaux sont appelés à agir rapidement et de manière cohérente pour éviter que des poches de marginalité ne se créent dans les villes du pays et qu’un nouveau problème dans la société Espagnole apparaisse.
El Mundo du 10 novembre 2005 avait soumis les Espagnols à la question "croyez vous que des évènements similaires aux révoltes urbaines qui ont actuellement lieu en France pourraient arriver en Espagne ?" Parmi les personnes interrogées par le quotidien El Mundo le 10 novembre 2005,62% répondent positivement.
Les Espagnols se sentent concernés, tout d’abord parce qu’ils se posent eux aussi la question globale de la possibilité de maintenir une cohésion sociale en ces temps de mondialisation. L’Espagne est désormais le nº1 européen de l'immigration, absorbant depuis 2003 plus de 500.000 nouveaux immigrés par an, la plupart Marocains et Latino-Américains.

Il existe une différence majeure entre la France et l’Espagne :
-France : les immigrés d’aujourd’hui sont issus de la deuxième ou de la troisième génération d’immigrés Nord Africains qui semblent revendiquer brutalement une existence à part entière dans la société.
-Espagne : l’immigration Nord Africaine est beaucoup plus récente, pour l’instant la situation ne serait pas trop catastrophique et dans la durée, toute action serait permise. Cependant des émeutes xénophobes ont déjà eu lieu en Andalousie en 2000 contre les travailleurs clandestins immigrés venus d’Afrique du Nord. Cela nous rappelle que le problème du racisme est d’ors et déjà présent en Espagne. De plus les attentats du 11 mars 2004 à Madrid qui ont été condamnés par la communauté internationale comme un acte terroriste avec plusieurs explosions de bombes, posées par des islamistes marocains, se sont produites dans des trains de banlieue, ont ravivés les pensées xénophobes.