mardi 30 décembre 2008

I) Traitement du sondage

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Au jour du 30 Décembre 2008, il faut savoir que sur les 126 personnes ayant répondu, seulement 33% disent habiter dans une ville de plus de 15 000habitants, et seulement 23 % disent avoir déjà vécu en banlieue. Nous avons plus de réponses de personnes habitant en campagne ou en petite ville, donc il se peut que les opinions diffèrent selon les lieux d’habitats (villes ou campagnes) et selon le fait d’avoir vécu ou non en banlieue.

En habitant en banlieue, on en a une opinion plus réelle tandis que si l’on vient de la campagne, ou d’une petite ville, on ne rencontre pas les mêmes problèmes, on a pas le même mode de vie, ni la même culture, donc en campagne on est un peu plus imprégné des clichés véhiculés par les médias, les rappeurs, ou même les hommes politiques.

73% soit 94 personnes sur 126 ont une définition de la banlieue plus positive qui est : « Ensemble des agglomérations qui entourent une grande ville et qui dépendent d'elle pour une ou plusieurs de ses fonctions. » alors que seulement 27% ont une pensée plus négative de la banlieue soit 34 personnes sur 126 alors que la réponse était : « Commune suburbaine récente, posant souvent des problèmes sociaux. » Une minorité a coché les 2 réponses qui semblaient leur convenir l’une comme l’autre. Nous pouvons en déduire qu' environ les trois quart des personnes ayant répondu ont une vision de la banlieue assez positive.

Lorsque nous leur avons demandé quelle était leur image des habitants de la banlieue, vulgairement appelé les « banlieusards », les personnes avaient plusieurs choix possibles, 41% disent que leur image du banlieusard est « une personne d’une classe sociale en difficulté », opposé aux 44 réponses soit à 27% de personnes disant voir le banlieusard appartenir à la classe moyenne, seule une minorité s’élevant à seulement 8% soit 13 personnes pense que les banlieusards sont des personnes ayant une culture caractéristique, donc peu de personnes sembleraient reconnaitre que les banlieusard ont une culture à part entière. 24% des personnes soit 40 personnes pensent que les habitants de la banlieue sont discriminés de part leur origine, leur couleur de peau, leur classe sociale, ou même leur religion.


Pour ce qui est de la culture en elle-même, sur 125 réponses, 75 réponses soir 60% des personnes reconnaissent la culture urbaine comme une culture à part entière, malgré tout cela 50 personnes soit 40% sont d’accord pour dire que la culture urbaine n’est pas une culture à part entière, à cette question seule une personne s’est abstenue. Dans le cas où la personne considérait la culture urbaine comme une culture à part entière, il lui était ensuite demandée selon elle, sur quoi était basée cette culture. Ce qui ressort le plus est la musique, qui obtient 40%, le sport, la danse et l’art, sont quant à eux à peu près équivalents, c'est-à-dire respectivement 20%, 21%, 19%. On peut donc en conclure que les gens ayant répondu au sondage reconnaissent la musique comme culture en premier lieu, cela nous montre bien qu’aujourd’hui, le Rap, ou même le R’n’B, a pris une place considérable en France, face aux autres cultures propre à la banlieue comme la danse qui met encore aujourd’hui du temps à surgir, et à se populariser.


Pour ce qui est des clichés, une majorité écrasante pense que la banlieue souffre de clichés soit 119 personnes sur 124 qui ont répondus soit 96%, ces clichés seraient d’après eux véhiculés en majorité par les médias soit 104 réponses ou 47% des réponses données au total, les clichés qui seraient véhiculés par les hommes politiques et les rappeurs sont plus minimes mais important car ils sont de, respectivement, 29% et 24%. Les personnes ayant répondu au sondage sont d’accord pour dire que les médias sont bien le facteur qui déclenche le plus de clichés, les hommes politiques, et les rappeurs véhiculeraient également des clichés, mais moins de personnes (deux fois moins) l’ont précisé. Sachant qu’à cette question il était possible de valider plusieurs réponses, sur les 119 personnes trouvant qu’il y a des clichés dans notre société à propos de la banlieue, s’il y a 104 réponses qui mentionnent les médias cela prouve que les gens savent que les médias véhiculent des clichés. Cette prise de conscience est donc un début de la lutte anti-cliché envers la banlieue.

Les émeutes de 2005 vécues en France, dans la quasi totalité des grandes villes françaises, suite à l’électrocution de deux jeunes de Seine Saint Denis poursuivis par la police, sont connues par la majorité des personnes ayant répondu au sondage car 85% des personnes ayant répondu au sondage disent être au courant soit 104 personnes. Par rapport à la question 10, qui demandait aux personnes, si elles étaient au courant du facteur déclenchant des émeutes, et de l’expliquer, ce qui revient le plus est :

1)La mort de 2 adolescents poursuivis par la police qui se sont réfugiés dans un transformateur, et sont morts électrocutés, les jeunes de banlieues semblent persuader que la fautes est due a la poursuite policière.

2) Les paroles de Nicolas Sarkozy l’ancien premier ministre qui a manqué de tact.

3) Les discriminations sociales, raciales et religieuses.

4)Les médias auraient alimenté cette colère par une « surmédiatisation » des problèmes.

5)Cette émeute a pour origine de nombreuses causes, la mort des 2 jeunes fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase.

6)Les jeunes de banlieue ne sont pas entendus, pas respectés, exclusion sociale.

7)Mauvaise conditions de vie, chômage, mauvais logement…

44% des personnes reconnaissent que ces émeutes sont inadmissible et scandaleuses, contre 38% qui se disent concernés et compatissants, les 18 autres % sont indifférents à cette question. On remarque aussi que 72% des personnes sont d’accord pour dire qu’il existe derrière ces émeutes un réel malaise des habitants de la ville et plus précisément de la banlieue.


Pour les personnes ayant répondu au sondage, ils sont majoritairement d’accord pour dire que l’origine de la délinquance dans la banlieue, est soit due à une mauvaise éducation parentale (43% des personnes sondées), soità cause d’une discrimination trop importante (57% des personnes sondées). Aucune personne de l’échantillon n’est d’accord pour dire qu’il n’y a aucun problème apparent dans la banlieue, 100 personnes ont mentionné le fait que la violence est un des problèmes les plus inquiétants dans la banlieue, 78 autres réponses sont en rapport au chômage, et les 69 autres pour tout se qui est de la dégradation (bien public, voitures brulées…), il est donc formel qu’il existerait des problèmes vraiment inquiétants dans la banlieue. Il existe une minorité de personnes sondées qui pense qu’il n’y a rien à faire face à cette violence soit 20%, donc il y a un espoir que quelque chose soit fair, les idées que nous avons le plus vues face à cette violence et cette discrimination sont :

1) Hommes politiques doivent être plus à l’écoute des habitants de la banlieue.

2)Mauvaise éducation des parents, notamment le respect cité de nombreuse fois. Car manque de présence des parents du à leurs heures de travail trop longues face à un salaire trop faible.

3)Proposition d’emploi, plus large, meilleur encadrement scolaire.

4)Trop de clichés présentés par les médias.

5) Ne pas regrouper des personnes en difficulté de la même classe sociale

6)Ouverture de centres sportifs et culturels pour permettre aux jeunes de se distraire et de mieux s'instruire

7)Problème de mentalité des gens.

De nombreuses idées ont été réunies mais les idées ci-dessus étaient celles qui revenaient le plus.


Les personnes sondées sont assez partagées sur l’importance du rôle de l’état afin d’atténuer ces violences, 37% d’entre eux pensent qu’il a un rôle important et une majorité n’approuve pas cette idée. D'ailleurs, les mesures prises par Nicolas Sarkozy pour aider la banlieue semblent inefficaces voire inexistantes, cela expliquerait pourquoi une majorité de 75% est d’accord pour dire que ces mesures vont dans le mauvais sens. Dans le cas où l'Etat prendrait des mesures plus importantes, plus concrètes, une minorité de 24%craindrait que les populations rurales soient délaissées au profit des populations des banlieues.


Il y a de réels problèmes dans la banlieue, en France aujourd’hui, mais aucune mesure réelle, efficace n'est réellement appliquée, les personnes sondées sont conscientes en majeure partie du malaise connu dans la plupart des banlieues françaises, que les médias ne montrent la banlieue que quand elle va mal, et jamais sur des points plus positifs, quand elle va bien. Elles sont également conscientes qu’il y a quelque chose à faire, que les problèmes ne peuvent pas s’effacer mais au moins s’atténuer.

En conclusion, la culture urbaine qui semble être également un réel mode de vie, est belle et bien implantée en France car elle est en majorité reconnue comme une culture à part entière, ce qui le plus reconnu est la musique de la banlieue avant tout, car le rap n’est plus vraiment une musique uniquement pour un public de la ville et de la banlieue, car ce mouvement s’est étendu progressivement partout en France, les autres grands mouvements culturels sont reconnus comme le sport, ou l’art mais on remarque qu’ils le sont beaucoup moins. La banlieue de part ses clichés diffusées par les hommes politiques, les médias ou les rappeurs semble toujours mal perçue des personnes extérieur à la banlieue et à la ville.



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vendredi 19 décembre 2008

III) Les disciplines sportives urbaines:



Il existe plusieurs disciplines sportives propres à la banlieue, on remarque en France par exemple la discipline « Parkour », on remarque aussi la grimpe urbaine, le Hip-hop, ou encore le break dance et d’autres arts de danses, ou des dérivés d’autres sports comme le foot et le basket de rue.


1) Un sport dit de l’extrême : le Parkour :

Le parkour est une discipline sportive de banlieue qui peut aussi être vue comme une discipline à risque, de haut niveau, cette discipline consiste à franchir toutes sortes d’obstacles propres à la rue en effectuant des sauts et des escalades en tous genres. David Belle, un "traceur" français, est considéré comme son créateur, il s’entraina au côté des "Yamakasi", qui sont devenus célèbres grâce à leurs films. Il n’avait pas les mêmes ambitions qu'eux, et n’étaient pas sur la même longueur d’onde que les "Yamakasi", c’est pourquoi il a refusé de tourner à leur côtés dans le film "Yamakasi" de Ariel Zeitoun .
Il a aujourd’hui une nouvelle équipe, même s’il ne tourna pas dans le film de "Yamakasi", cela ne l’empêcha pas de tourner dans le film de Pierre Morel "Banlieue 13", aux côtés de cascadeurs connus en France : notamment Cyril Raffaelli.
Le parkour peut être vu aussi bien comme un sport, comme un art, une philosophie ou même un art de vivre. Il s’est rependu par la suite grâce à la filmographie comme des reportages télévisés composés de vidéos d’amateurs sur internet mais aussi par des films connus tels que ci-dessous : "Casino royal", "les fils du vent", "les anges de l’apocalypse" etc.


Le parkour de part ses risques est vu comme un sport de l’extrême.






2) Un autre sport de l’extrême : le skateboard :

Le skateboard n’est plus pratiqué en banlieue, mais beaucoup de jeunes de la ville pratiquent le skateboard ou du BMX, rollers… De nombreux skateparks ont été créés en ville, en banlieue mais de plus en plus aujourd’hui ailleurs qu'en ville, par exemple en campagne, c’est une des preuves que la culture urbaine, s’étend de plus en plus même jusque dans les campagnes.

De grand skateparks sont célèbres en France notamment le skatepark situé dans le 18ème arrondissement de Paris qui s’étend sur plus de 3200m². L’accès y est gratuit, malgré le coût qui fut de 4.7 millions d’euros. Contrairement aux autres skateparks "indoor", celui la n'est pas payant, c’est ce qui fait sa différence car souvent seuls les "outdoors" (non-couverts) sont gratuits.
D’autres grands skateparks existent dans de grandes villes comme Lyon, Marseille, et également en Espagne à Valence.(Source)


Si le skateboard est légal dans les skateparks, il n'en est pas de même dans les villes.
Par exemple, à Paris, l’utilisation de planches à roulettes dans les rues piétonnes est interdite tandis que dans certaines agglomérations, le skateboard est toléré dans les rues pietonnes.

Lorsqu’on parle du BMX dans les banlieues, on parle du vélo Freestyle, plusieurs branches du BMX dit Freestyle se démarquent, il y a notamment le "flat", le "dirt", le "street", le "Park", la "vert’".



le skatepark de Marseille :





3) Une philosophie, un art, une danse : Le Hip-hop :


Le Hip-hop est une danse créée aux USA, qui s’est répandue en France aux débuts des années 80, et qui deviendra vite une culture urbaine très importante, non seulement aux USA ou en France mais aussi dans le monde entier.
Le Hip-hop est connu pour son expression musicale, mais aussi pour sa danse, qui au fil du temps se divisa en plusieurs pratiques de danse connues comme par exemple le "Break dance".


Le Hip-hop français est aujourd’hui au second rang mondial derrière les USA et est respecté dans le monde.
Les danseurs se « battent » non pas violemment mais artistiquement en dansant face à face dans des "battles".

L’électro est moins connu que le "break dance" mais est quand même très réputé, c’est un autre dérivé du Hip-hop.
L’électro est une fusion entre la musique rap et la musique électronique. Suite au succès de la Tecktonik, les gens ont tendance à mélanger le phénomène électro à celui de la Tecktonik, mais cela n’a absolument rien à voir.






4) Le Streetball et le Street soccer :


Le Streetball est une forme de basket-ball, qui se joua tout d’abord dans la rue, puis de plus en plus, dans des parcs qu'on appelle "playgrounds", les terrains sont souvent en goudron.
Les règles sont peu différentes du basket-ball, sauf que les portées de balle et les marchés sont autorisés avec modération, les joueurs de streetball ne jouent pas spécialement sur des grands nombres de paniers, le but est de bien savoir dribbler, tout en pratiquant des gestes techniques très recherchés.
Le streetball se joue surtout en 1 contre 1 mais il arrive plus rarement de faire des matchs de trois contre trois. Les règles du streetball changent beaucoup selon les régions où il se joue, chacun impose les règles qu’il désire. Il n’y a pas d'arbitrage dans le streetball, si ce n’est que l’auto-arbitrage, quand un joueur estime avoir fait des fautes, il arrête le jeu de son plein gré pour donner la faute à la personne victime de la faute.
Le streetball apparaît en France dans les années 60, mais il réapparaitra plus tard, car à cette époque-là l’état français construisit beaucoup de terrains de basketball.
Le basket de rue restera essentiellement dans les cités, et réapparaitra beaucoup plus tard sur le devant de la scène et deviendra très connu et très réputé, en France et partout dans le monde.





Le street soccer ou communément appelée foot de rue n’est pas difficile à jouer, il suffit d’un ballon et le décor urbain fait le reste, c’est tout simplement de cette façon que le foot de rue est né partout dans le monde, les règles du foot de rue sont très simples, on mise sur l’amusement, le divertissement, le Freestyle pour les meilleurs, mais peu sur les vraies règles du foot. Par exemple, il y a rarement des limites de jeu, on peut jouer de partout ou presque.
Le foot de rue devient de plus en plus rare en France depuis ces dernières années car l’état a misé sur le football que nous connaissons tous, sur gazon.




II) La banlieue à travers l'audiovisuel et la littérature:



1) L'audiovisuel:


La culture des banlieues le rap, le hip hop, le slam… est très médiatisée, très exposée par certains rappeurs notamment dans leurs clips vidéo, mais aussi dans des films français illustrant très bien la banlieue,parfois inspirés de beaucoup de clichés.
Le premier film français qui traita la question des banlieues date de 1995 : « La haine » réalisé par Kassovitz.
Ce film sera un succès, le réalisateur en sera surpris lui-même, il a réussi à émouvoir non seulement les habitants de la banlieue mais aussi le grand public. Ce film fut d’une réalité sans pareil. Le rap français y est très présent dans ce film, on remarque beaucoup de clips, de chansons de rappeurs connus à cette époque comme IAM, ou Mc Solaar. Ce film dénonce plusieurs problèmes apparant de la société comme le racisme, la drogue, la violence…





D’autres films plus récents illustrent la banlieue avec les problèmes qu’elle connait actuellement. Par exemple, on voit dans le film de Pierre Morel « Banlieue 13 » sorti en 2004, la banlieue vue en 2010 si personne ne fait rien pour lutter contre les problèmes actuels.
Au niveau de la culture de la banlieue ce film est très pointu : la musique ( rap), la danse (Hip-hop), et le sport(le parkour par exemple) sont omniprésents.
Ce film dénonce également l’abus de pouvoir de certains hommes politiques et de certains policiers.




2) La littérature:


Comme nous l’avons vu précédemment la question des banlieues a été évoqué plusieurs fois dans des films mais certains livres ont été, après un succès fou en librairie interprétés en film, c’est le cas de "Entre les murs" écrit par un professeur de français qui raconte les péripéties de collégiens et de professeurs dans une banlieue de France.Ce livre témoigne des problèmes de racisme, d’antisémitisme, d'exclusion, des nombreuses difficultés rencontrées en banlieue.
Ce professeur de français,auteur de "Entre les murs" s'appelle François Bégaudeau. Il a écrit ce livre relatant sa vie dans une banlieue de Paris en 2006, ce livre fut alors interprété en film et recevra la palme d’or du festival de cannes 2008.





D’autres livres, traitant le problème des banlieues, ont connu un grand succès: "Le gone du chaâba" écrit par Azouz Bégag parle plutôt de bidonville que de banlieue.
Azouz Bégag montre dans son livre que même en étant un « arabe », on peut réussir à l’école, il suffit d’un peu de persévérance. On remarque dans ce livre quelques problème connus dans la banlieue lyonnaise où se déroule l’histoire, comme la prostitution, la pauvreté, le manque d’hygiène, bref les problèmes connus dans les bidonvilles et les banlieues. "Le gone du chaâba" fut écrit en 1986, il explique la dure vie d’un jeune habitant dans un bidonville.
(Les bidonvilles en France n’apparaissent aujourd’hui que très peu mais ils persistent toujours.)




vendredi 5 décembre 2008

II) La musique de la banlieue:



1)Le rap français:

Le rap français prends ses origines au États-Unis d’Amérique : la jeunesse française l'a donc transposé dans sa langue. Le rap, à ses débuts, fut largement inspiré des USA mais devient de plus en plus indépendant. Les rappeurs traitent toutes sortes de sujets, politiques et sociaux, quelques messages positifs ou même festifs. Le rap français apparaît apparemment en 1984 grâce à l’émission de Sydney HIP HOP sur TF1, Sydney est le premier rappeur français connu.
A partir de 1990, la rap français est vraiment très implanté en France, beaucoup de rappeurs se font connaître comme MC Solaar, d’autres grands groupes apparaissent comme IAM.
Depuis les années 2000, le rap prend une vraie importance en France, et commence à être très reconnu dans les pays francophones mais également dans les autres pays du monde. Par exemple,aujourd’hui,en France, une radio "Skyrock" se dit la radio officielle du rap et R'n'B.

A l’heure d’aujourd’hui la France occupe la seconde place en ce qui concerne le courant musical du rap, derrière les pionniers du rap, les USA.
La France possède un nombre plus qu’important de rappeurs connus dans les pays francophones. Beaucoup de rappeurs et de groupes de rap sont connus en France, dans les banlieues comme ailleurs, ils ont de plus en plus un visée commerciale.
Les plus connus en sont : Akhenaton, Alibi Montana, Casey, Diam's, IAM, Karlito,Psy 4 de la rime. Tous les membres de ces groupes de chansons et tous ces rappeurs ont vécu leur enfance en banlieue française, vers Marseille ou vers Paris essentiellement. Ils sont souvent métis ou d' origine étrangère.Ils portent tous un surnom, leurs vrais noms sont souvent inconnus du grand public.



Voici quelques rappeurs et quelques groupes français célèbres partout en France :


Diam’s est une rappeuse française originaire de Chypre qui a vécu dans la banlieue parisienne. Elle est connue en France par les amateurs de rap mais également par le grand public, ses textes sont très engagés politiquement, religieusement, mais restent malgré cela appréciés par de nombreuses personnes. Une de ses chansons les plus connus est "La boulette".




Le groupe "Psy 4 de la rime" est composé de 4 rappeurs connus : Segnor Alonzo, Don Vincenzo, Soprano, Sya Styles. Ils sont tous les quatre originaires du quartier nord de Marseille donc de la banlieue. Leurs textes dénoncent surtout les atrocités de l’homme vis-à-vis de l’homme c’est à dire les attentats, les orphelins de guerre, les viols… Un de leur clip les plus connus est "Le monde est stone".

(Source)

Le rappeur le plus connu de ce groupe est Soprano, une de ses chansons les plus connus est "A la bien", il est connu pour une grande réalité des choses dans son écriture, ses textes sont loin de tous les clichés, ses paroles sont peu vulgaires, pour un rappeur, comparées à d’autres rappeurs comme LIM,qui lui n’hésite pas à utiliser la vulgarité, afin de bien illustrer ses idées prônant la violence plutôt que la parole, comme dans sa chanson "Nique lui sa mère", voici une photo de LIM ci-dessous :


Booba est un rappeur français, sa mère était française et son père sénégalais, il est né à Boulogne-Billancourt en 1976, il commença le rap en 1994, il chante toujours actuellement, il fait beaucoup parler de lui car c'est un grand rappeur. Son troisième album est sorti en 2008 : "Ouest Side".

(Source)

Ses textes, comparés à ceux d’autres chanteurs sont plus pacifistes, notamment par rapport à LIM cité ci-dessus, ou Kenny Arkanna, une chanteuse de rap français née à Boulogne-Billancourt comme Booba, en 1982 qui fait preuve de plus de violence dans sa musique et dans ses propos. Elle prône la paix tout en utilisant des images de guerre, des images violentes dans ses clips afin de faire comprendre la réalité, la vraie vie... Elle est connue pour être très engagée, Kenny Arkanna est très proche de la philosophie altermondialiste, en particulier dans une de ses chansons les plus connues « la rage du peuple ».




(Source)



Il existe beaucoup d'autres rappeurs français ainsi qu'énormement de groupes de rap français, nous avons ci-dessus cité certains des plus connus.

2) Le slam français:

Le slam est un art oratoire poétique, il consiste à réciter une poésie, ou dire ce qui passe par la tête des slameurs, en rapport à un sujet. Ce concept comme le mouvement Hip-hop, le rap ou encore le break dance est né aux USA dans les années 1980; il devient populaire en France en 1998. Le slam s'est développé dans les banlieues françaises notamment dans la banlieue parisienne, il s'est notamment développé dans la région de St Denis. Les slameurs français, afin de se faire connaitre, « slament » dans des bars où des tournois de slam sont organisés, les règles

varient selon les régions, les bars etc. Les règles les plus courantes sont :

· toutes les personnes sont autorisées à participer, il suffit d’aller s’inscrire auprés du patron du bar, ou de l’organisateur du tournoi

· 5 personnes sont désignées dans le public au hasard pour faire partie du jury, ces 5 juges mettent une note de 1 à 10, la moins bonne note et la meilleure ne sont pas prise en compte, on fait simplement la moyenne des trois autres notes

· le slam doit durer moins 3minutes,sinon il y a des sanctions

· les slameurs doivent slamer « a capella » c'est-à-dire slamer sans musique de fond

Comme nous l’avons dit le slam a, dans ses tournois, des règles différentes : « Les règles ne sont pas le but, le but, c'est la poésie. » (Alan Wolfe)

Certain slameurs sont devenus populaires dans toute la France, depuis peu de temps : comme par exemple un des plus grands slameurs français « Grand Corps Malade » surnommé ainsi à cause de sa grande taille et de sa maladie. Il est de loin le plus connu en France, et sûrement le seul de sa catégorie a avoir aussi bien réussi. Son premier succès national fut « Midi 20 » en 2006, il est donc devenu célèbre en France depuis peu, cela est la preuve que le slam français est encore en pleine évolution, un des slams les plus connus de Grand Corps Malade est « Les Voyages en Train ».
3) Le rap espagnol:

Le rap espagnol se différencie du rap français, déjà par son nombre d’artistes, il semblerait que le rap espagnol soit beaucoup moins populaire qu’en France. Néanmoins il existe deux festivals internationaux, sur la culture urbaine, en Espagne et plus en particulier sur le rap. Ses festivals sont : « Cultura Urbana » et « Zaragoza Ciudad », ce dernier est le plus connu des deux. Lors de ces festivals, il y a un regroupement massif de rappeurs améric

ains, français et espagnols. Le groupe de rap espagnol le plus célèbre qui se produit aux deux festivals est : « Violadores Del Verso ».

http://www.violadoresdelverso.org/

Une des rappeuses espagnoles les plus connues est « Arianna Puello », c’est une émigrée dominicaine, fille de femme de ménage, elle n’a jamais lâché son but final : réussir dans la musique. Son dernier album, sorti en 2008, est « 13 Razones ».

http://hiphopspain.wordpress.com/page/24/


Comme le rap français, la jeunesse espagnole a crée son propre rap, après s’être inspiré du rap américain, cela explique alors pourquoi il y a au niveau du son de telles différences entre le rap français et espagnol. Le rap espagnol est imprégné de la culture hispanique, c’est pourquoi on différencie facilement un « son » de rap espagnol d’un son de rap français par exemple. Chaque nation s’est créée son propre rap. Le rap espagnol est un des derniers d’Europe à avoir vu le jour, mais on peut dire aujourd’hui qu’il est bien implanté, comme nous le prouve ces deux festivals internationaux.

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I) L’art dans les banlieues :

Le graff, l’art majeur de la banlieue française, est souvent vu comme illégal car les artistes s'expriment sur des biens publics (voitures, camions, murs, portes…) ce qui est totalement illicite, hors si les graffitis sont reconnus comme un art c’est que chaque message, chaque graff ou chaque tag ont du sens malgré leur illégalité.
L’Espagne notamment Barcelone est touchée récemment par cette culture graff, mais ils sont aujourd’hui bien en place et démontrent les problèmes sociaux et politiques.Les graffitis à Barcelone sont présents en très grande quantité. Le graff est vu comme un acte de vandalisme car lorsqu’on entend parler du graff, on pense tout de suite à l’illégalité de cet art, on a tendance à oublier que le graff est avant tout un art.
Le tag quant à lui est perçu plus négativement encore, car il n’est pas reconnu comme un art, mais bien comme un acte illicite, le tag est la signature du tagueur souvent très travaillée inspirée de la calligraphie chinoise et japonaise, il est toujours très difficile d’identifier le tagueur, seuls les habitués arrivent à le déchiffrer.
En fait, le tag et le graff sont utilisés, et appliqués illégalement par les habitants des banlieues qui semble-t-il souffrent d' un problème d’expression, d'un manque de liberté.
Les autorités ont toujours combattu ce phénomène, en essayant de le limiter, voire de l’interdire. En France, le graff est combattu, surtout le graff politique, notamment à Paris, déjà à partir des années 1980. Aujourd'hui, pour limiter ces graffs, des murs sont consacrés aux tags et graffs, par exemple un mur à Barcelone ci-contre.









En France, des amendes peuvent être données , on peut même aller jusqu'à avoir des peines de prison ou des travaux d’intérêts généraux.
“Le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de 3 800 € d’amende (peine maximale), s’il y a peu de dégâts, de 3 ans d’emprisonnement et 46 000 € d’amende pour la détérioration d’un bâtiment public, de 5 ans de prison et 77 000 € d’amende si le tag vise un magistrat, un juré, un avocat ou tout officier public (art 322-1 et suivants du code pénal)”.

Les tags et les graffs sont très nombreux en France, certains parlent uniquement de dégradation, d’autres parlent d’art…