vendredi 5 décembre 2008

I) L’art dans les banlieues :

Le graff, l’art majeur de la banlieue française, est souvent vu comme illégal car les artistes s'expriment sur des biens publics (voitures, camions, murs, portes…) ce qui est totalement illicite, hors si les graffitis sont reconnus comme un art c’est que chaque message, chaque graff ou chaque tag ont du sens malgré leur illégalité.
L’Espagne notamment Barcelone est touchée récemment par cette culture graff, mais ils sont aujourd’hui bien en place et démontrent les problèmes sociaux et politiques.Les graffitis à Barcelone sont présents en très grande quantité. Le graff est vu comme un acte de vandalisme car lorsqu’on entend parler du graff, on pense tout de suite à l’illégalité de cet art, on a tendance à oublier que le graff est avant tout un art.
Le tag quant à lui est perçu plus négativement encore, car il n’est pas reconnu comme un art, mais bien comme un acte illicite, le tag est la signature du tagueur souvent très travaillée inspirée de la calligraphie chinoise et japonaise, il est toujours très difficile d’identifier le tagueur, seuls les habitués arrivent à le déchiffrer.
En fait, le tag et le graff sont utilisés, et appliqués illégalement par les habitants des banlieues qui semble-t-il souffrent d' un problème d’expression, d'un manque de liberté.
Les autorités ont toujours combattu ce phénomène, en essayant de le limiter, voire de l’interdire. En France, le graff est combattu, surtout le graff politique, notamment à Paris, déjà à partir des années 1980. Aujourd'hui, pour limiter ces graffs, des murs sont consacrés aux tags et graffs, par exemple un mur à Barcelone ci-contre.









En France, des amendes peuvent être données , on peut même aller jusqu'à avoir des peines de prison ou des travaux d’intérêts généraux.
“Le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de 3 800 € d’amende (peine maximale), s’il y a peu de dégâts, de 3 ans d’emprisonnement et 46 000 € d’amende pour la détérioration d’un bâtiment public, de 5 ans de prison et 77 000 € d’amende si le tag vise un magistrat, un juré, un avocat ou tout officier public (art 322-1 et suivants du code pénal)”.

Les tags et les graffs sont très nombreux en France, certains parlent uniquement de dégradation, d’autres parlent d’art…